f.aïcité, Ci6erté essenti.effe qui
pennet toutes fts autrts ;
•
La rcclierclîe au aiafo9ue pour (a paix, (afraternité et e eféveoppement
tfécûfent tfe travaiTer ensem6f.e à 'améwration tfe 'Jomme et tfe (a
Société et invitent
Sczurs et fes 'Frères tfe toutes fes o6éatences maçorrni'ues à rejoirufre
cette aémarclie commune.
'FMiration 'Française au tf)roit Jf11main
ÇrnnaOritnt tfe 'France J15Af l ;?-
Çraruft Loge tfe 'Fratret \,.Jp'( çranlfr loge 'Flminine tfe 'Frana
cftb. .
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Çrarttft Loge 'Féminine tfe 'Mtmpfris 9.tisralin !!!JI
.Loge 7'atiorrak 'Française
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Il-.,ou tft f•• 6()1) (ZO 'Fnoriv 1001)
Planche 20 -Déclaradon commune des Obédiences françaises
Chapitre XII
Les textes fondateurs
Rite écossais ancien et accepté
CHAPITRE XII
LES TEXTES FONDATEURS
t -Le Guide des Maçons écossais
A !'origine le R.E.A.A. est un système de hauts grades et pas du tout un
rite de loges bleues. Dans les pays anglo-saxons il est resté un système
de hauts grades exclusivement. C'est en France, au début du XIXe siècle,
que ce système, nouvellement arrivé d'Amérique, en 1801, par le Suprême
Conseil de Charleston, voulut se doter, en 1804, des trois grades des
loges bleues.
Le Guide des maçons écossais qui correspond à la forme achevée des
premiers rituels du Rite Écossais Ancien et Accepté, situe expressément ce
rite dans le sillage de la maçonnerie des Antients. Il fait de larges
emprunts au manuscrit intitulé les Trois coups Distincts ( Three Distinct
Knocks) de 1760, document de référence du rituel des Antients 1•
On note parmi les différentes caractéristiques de ce rite :
-Le Vénérable ouvre la loge au nom de Dieu et de Saint Jean d'Écosse
-La présence de deux Diacres.
'
A. INSTRUCTION AU GRADE DAPPRENTI
Guide des Maçons écossais
D -Frère premier surv:., y a-t-il quelque chose entre vous et moi ?
R-Un culte.
D -Quel est-il ?
R -C'est un secret.
D -Quel est ce secret ?
R -La maçonnerie.
D -Êtes-vous maçon ?
R-Mes frères et compagnons me reconnaissent pour tel.
D -Quel homme doit être un maçon ?
R -Celui qui est né libre.
568 LA SYMBOLIQUE MAÇONNIQUE DU TROISIÈME MILLÉNAIRE
D Comment fûtes-vous préparé pour être reçu maçon ?
-
R-D'abord dans le cœur.
D -Où fûtes-vous conduit ensuite ?
R -Dans une chambre contigüe à la loge.
D -Quelle était cette préparation ?
R -Je n'étais ni nud, ni vêtu, et privé de tous métaux ; une corde au cou
; je fus ainsi conduit à la porte du temple par la main d'un ami, que j'ai
depuis reconnu pour mon frère.
D Comment connûtes-vous que vous étiez à la porte de la loge,
-
puisque vous aviez les yeux bandés ?
R -Parce que je fus arrêté, et ensuite admis.
D -Comment fûtes-vous admis ?
R -Par un grand coup.
D -Que vous dit-on ?
R -Qui est-là ? A quoi je répondis : Quelqu'un qui demande à être
admis dans la R:. L:. dédiée à Saint-Jean d'Écosse.
D Comment avez-vous osé l'espérer ?
-
R -Parce que je suis né libre et de bonnes mœurs.
D -Que vous dit-on alors ?
R -De déclarer mon nom, mon surnom, mon âge, mes qualités civiles, ma
religion et le lieu de ma naissance.
D -Après cela, que fut-il ordonné ?
R-D'entrer.
D Comment entrâtes-vous ?
-
R -Ayant la pointe d'une épée, ou toute autre arme guerrière
appuyée sur le sein gauche.
D -Que vous demanda+on ?
R -Si je sentais ou voyais quelque chose.
D -Que répondites-vous ?
R -Que je sentais, mais que je ne voyais rien.
D Par qui fûtes-vous reçu après votre entrée ?
-
R -Par le second surveillant.
D Comment disposa+il de vous ?
-
R -Il me livra au frère expert, qui m'ordonna de me mettre à
genoux, et de participer à une prière que le vén. ·. récita.
D -Que vous demanda-t-on après cette prière ?
R -En qui je mettais ma confiance.
D -Que répondîtes-vous ?
R-En Dieu.
D http://datasprint.eu/fr/service-saisie-de-donnees/ Que fit-on de vous ensuite ?
-
R -On me prit par la main droite, on me fit lever, et on me dit ensuite de
ne rien craindre et de suivre mon guide sans danger.
D -Où vous conduisit ce guide ?
R -Il me fit faire trois fois le tour de la loge.
LES TEXTES FONDATEURS
D -Où rencontrâtes-vous un obstacle ?
R -Au sud, derrière la colonne du second surv. ·. , où je frappai
paisiblement trois coups.
D -Quelle réponse vous fit-il ?
R -Il me demanda : Qui est-là ?
D -Que répondîtes-vous ?
R-Comme à la porte : Quelqu'un qui demande à être reçu maçon.
D -Où rencontrâtes-vous le deuxième obstacle ?
R -Derrière le premier surv. ·. , à l'ouest, où je frappai trois coups, et
fis ensuite les mêmes réponses à ses questions.
D -Où trouvâtes-vous le troisième obstacle ?
R -Derrière le Me.·., où je frappai de même, et fis encore les mêmes
réponses.
D Que fit-il de vous, le Me . ·. ?
-
R-Il me fit conduire au premier surv .·., à l'ouest, pow avoir des
instructions.
D -Quelles sont les instructions qu'il vous donna ?
R -Il m'apprit à faire le premier pas dans l'angle d'un carré-long, afin
que je parvinsse à l'autel pow y prêter mon obligation.
D -Où la prêtates-vous ?
R -Al' autel des sermens, mon genou gauche et mon pied droit nuds, mon
corps droit formant une équerre, ma main droite sw la Bible, le compas et
l'équerre ; ma main gauche soutenant le compas appuyé sw le sein gauche,
et je prêtai l'obligation solennelle des maçons.
D -Après que vous eûtes prêté cette obligation, que vous dit-on ?
R -On me demanda ce que je désirais le plus.
D -Que répondîtes-vous ?
R -La lumière
D -Qui vous donna la lumière ?
R-Le Me.-. et tous les frères.
D -Lorsque vous eûtes reçu la lumière, qu'est-ce qui frappa votre vue ?
R-Une bible, une équerre et un compas.
D -Que vous dit-on qu'ils signifiaient ?
R-Trois grandes lumières dans la maçonnerie.
D -Expliquez-les moi.
R -La bible règle et gouverne notre loi ; l'équerre nos actions, et le
compas nous maintient dans de justes bornes envers tous les hommes, et
particulièrement envers nos frères.
D Que vous montra-t-on ensuite ?
-
R-Trois sublimes lumières de la maç. ·. , le soleil, la lune et le Me .. .
de la loge.
D -Que fit-on de vous ensuite ?
R -Le Me ." me prit par la main droite, me donna l'attouchement et la
parole, et me dit : Levez-vous, mon frère.
570 LA SYMBOLIQUE MAÇONNIQUE DU TROISIÈME MILLÉNAIRE
D -Qu'est-ce qui compose une loge ?
R-Trois, cinq, sept.
D -Pourquoi trois composent-ils une loge ?
R -Parce qu'il y a eu trois grands maçons employés à la construc
tion du temple de Salomon.
D -Pourquoi cinq ?
R -Parce que tout homme est doué des cinq sens.
D -Quels sont les cinq sens.
R -L'ouïe, l'odorat, la vue, le goût et le toucher.
D -De quel usage sont-ils dans la maçonnerie ?
R-Trois sont d'un grand usage.
D -Expliquez-moi leur usage.
R-La vue, pour voir les signes ; le toucher, pour sentir l'attouchement
et reconnaître un frère dans les ténèbres comme à la lumière, et l'ouïe,
pour entendre la parole.
D -Pourquoi sept composent-ils une loge ?
R -Parce qu'il y a sept sciences libérales.
D -Voulez-vous me les nommer ?
R -La grammaire, la rhétorique, la logique, l'arithmétique, la géométrie,
la musique et l'astronomie.
D -De quelle utilité sont-elles aux maçons ?
R -La grammaire nous enseigne l'écriture et la parole.
D -Que nous enseigne la rhétorique ?
R-L'art de parler et de discourir sur des sujets quelconques.
D -Que nous enseigne l'arithmétique ?
R -Le pouvoir des nombres.
D -Que nous enseigne la géométrie ?
R -L'art de mesurer la terre, ainsi que les Egyptiens le pratiquent pour
retrouver leur terrain en même quantité après les débordements du Nil, qui
submerge fréquemment le pays, pendant lequel temps ils fuient dans les
montagnes ; et pour éviter les disputes qui s'élèveraient entre eux à cet
égard, ils inventèrent la géométrie, par le secours de laquelle ils
retrouvaient leur juste quantité de terrrain. Cette même règle fut depuis
conservée et pratiquée par toutes les nations.
D -Que nous enseigne la musique ?
R -La vertu des sons.
D -Que nous enseigne l'astronomie ?
R -A connaître les corps célestes.
D -Quelle forme a votre loge ?
R-Un carré-long.
D -De quelle largeur est-elle ?
R -De l'est à l'ouest.
D -Quelle longueur ?
R -Du sud au nord.
LES TEXTES FONDATEURS
D -Quelle hauteur ?
R -De la terre aux cieux.
D -Quelle profondeur ?
R -De la surface de la terre au centre.
D -Pourquoi ?
R -Parce que la maçonnerie est universelle.
D -Pourquoi votre loge est-elle située est et ouest ?
R -Parce que tous les temples le sont ainsi.
D -Pourquoi cela ?
R -Parce que l'évangile fut d'abord prêché dans l'est, et s'étendit
ensuite dans l'ouest.
D -Qui soutient votre loge ?
R -Trois grands piliers.
D -Quels sont leurs noms ?
R -Sagesse, force et beauté.
D -Que représente le pilier de la sagesse ?
R -Le maître à l'est.
D -Que représente le pilier de la force ?
R -Le premier surveillant à l'ouest.
D -Que représente celui de la beauté ?
R -Le deuxième surveillant au sud.
D -Pourquoi le maître représente+il le pilier de la sagesse ?
R Parce qu'il dirige les ouvriers, et maintient l'harmonie parmi eux.
-
D -Pourquoi le premier surveillant représente+il le pilier de la force ?
R Parce que le soleil finit sa course à l'ouest ; aussi le premier
-
surv. ·. s'y tient pour payer les ouvriers, dont les gages sont la force
et le soutien de leur existence.
D -Pourquoi le second surv. ·. est-il celui de la beauté ?
R Parce qu'il se tient au sud, qui est le milieu de la beauté du
-
jour, pour faire reposer les ouvriers, et les rappeler de la récréation au
travail, afin que le vén. ·. en tire honneur et gloire.
D -Pourquoi disons-nous que notre loge est soutenue par trois grands
piliers ?
R -Parce que la sagesse, la force et la beauté sont les perfections de
tout, et que rien ne peut durer sans cela.
D -Pourquoi ?
R -Parce que la sagesse invente, la force soutient, et la beauté orne.
D -Votre loge est-elle couverte ?
R -Oui, par une voûte céleste de nuages de diverses couleurs.
D -D'où soufflent les vents pour les maçons ?
R -De l'est à l'ouest.
572 LA SYMBOLIQUE. MAÇONNIQUE. DU TROISIÈME. MILLÉNAIRE.
Planche 2 l -Tableau d' Apprenti au R.E.A.A.
LES TEXTES FONDATEURS
B. INSTRUCTION AU GRADE DE COMPAGNON
Guide des Maçons écossais
D -Êtes-vous compagnon ?
R-Je le suis. Examinez-moi, éprouvez-moi.
D -Où avez-vous été reçu compagnon ?
R -Dans une loge régulière de compagnon.
D -Comment avez-vous été préparé ?
R -Je n'étais ni nud, ni habillé, ni pieds nuds, ni chaussé, privé de
tous métaux, et fus conduit ainsi par un frère à la porte de la loge.
D -Comment fûtes-vous admis ?
R -Par trois coups.
D -Que vous dit-on ?
R -Qui est-là ?
D -Que répondîtes-vous ?
R -Un apprenti qui a fini son temps, et qui demande à être reçu
compagnon.
D -Comment espérâtes-vous y parvenir ?
R -Par le mot de passe.
D -Vous l'avez donc, le mot de passe ?
R -Oui, je l'ai, vén .·.
D -Donnez-le moi.
R -(Il le donne
D -Que vous dit-on alors ?
R-Passe Sch ...
D -Que devîntes-vous alors ?
R-Je fis cinq voyages autour de la loge.
D -Où trouvâtes-vous la première opposition ?
R-Derrière le premier surv. ., où je fis la même réponse qu'à la porte.
·
D -Où trouvâtes-vous la seconde opposition ?
R -Derrière le maître, où je fis encore la même réponse.
D -Que fit-il de vous ?
R -Il me renvoya au premier surv. · . , pour recevoir des instructions.
D Quelles instructions vous donna-t-il ?
-
R Il m'enseigna mon devoir, et à faire deux pas sur le deuxième
-
degré d'un angle droit d'un carré-long, mon genou droit incliné, mon pied
gauche formant une équerre, mon corps droit, ma main droite sur la bible,
mon bras gauche soutenant la pointe d'un compas formant une équerre ; et
je prêtai ainsi mon obligation.
D -Avez-vous retenu cette obligation ?
R -Oui, vénérable maître.
D -Répétez-la moi.
R -Je le ferai avec votre assistance.
574 LA SYMBOLIQUE MAÇONNIQUE DU TROISIÈME MILLÉNAIRE
D -Levez-vous et commencez.
R-Je jure de ma propre volonté, etc.
D -Après cette obligation, que vous montra-t-il ?
R -Le signe du compagnon.
D -Que fit-il de vous ensuite ?
R -Il ordonna qu'on me fit reprendre mes habits, et qu'on me ramenât, pour
remercier la loge de mon admission.
D -Après avoir été admis compagnon, travaillâtes-vous en cette
qualité ?
R -Oui, vén. ·., je travaillai à la construction du temple.
D -Où avez-vous reçu votre salaire ?
R -A la colonne J ...
D -Quand vous arrivâtes à cette colonne, que vîtes-vous ?
R -Un surveillant.
D -Que vous demanda-t-il ?
R -Le mot de passe.
D -Le lui avez-vous donné ?
R -Oui, vénérable.
D -Quel est-il ?
R-Sch ...
D -Comment parvîntes-vous à la colonne J ... ?
R -Par le portique du temple.
D -Vîtes-vous alors quelque chose de remarquable ?
R -Oui, vénérable maître.
D -Que vîtes -vous ?
R -Deux belles colonnes de bronze.
D -Comment se nomment-elles ?
R-B ... etJ ....
D -Quelle hauteur avaient ces colonnes ?
R -Vmgt-cinq pieds cubes, avec un chapiteau de cinq pieds cubes, qui font
quarante pieds de hauteur (Voy. Deuxième Chro. · ., chap. 3, v. 15, selon
la Bible, le cube est d'un pied six pouces anglais)
D -De quoi étaient terminés et ornés les chapiteaux ?
R -Des filets de lys et de grenades.
D -Les colonnes étaient-elles creuses ?
R -Oui, vénérable maître.
D -De quelle épaisseur était l'enveloppe extérieure ?
R -De quatre pouces.
D -Où furent-elles fondues ?
R -Dans la plaine du Jourdain, dans une terre d'argile, entre Succoth et
Zarthan, où les vases sacrés de Salomon furent coulés.
D -Qui les fondit ?
R -Hiram-Abif.
LES TEXTES FONDATEURS
•"
L-·---
Planche 22 -Tableau de Compagnon au R.E.A.A.
576 LA SYMBOLIQUE. MAÇONNIQUE. DU TROISIÈME. MILLÉNAIRE.
C. INSTRUCTION AU GRADE DE MAÎTRE
Guide des Maçons écossais
D -Où avez-vous été reçu ?
R -A l'ouest.
D Où allez-vous ?
-
R-A l'est.
D -Pourquoi quittez-vous l'ouest pour aller vers l'est ?
R -Parce que la lumière de l'Évangile parut d'abord de ce côté.
D -Qu'alliez-vous faire à l'est ?
R -Chercher une loge de maîtres.
D -L'êtes-vous, maître ?
R -Les maîtres me reconnaissent pour tel.
D -Où avez-vous été reçu ?
R -Dans une loge de maître.
D -Comment avez-vous été préparé pour être reçu maître ?
R -Les pieds sans souliers, les deux bras et le sein nuds, privé de tous
métaux, à la réserve d'une équerre attachée au bras droit, je fus conduit
à la porte de la loge.
D -Comment avez-vous été admis ?
R -Par trois coups distincts.
D -Que vous demanda-t-on ?
R -Qui est-là.
D -Qu'avez-vous répondu ?
R -Un maçon qui a fait son temps comme apprenti et comme compagnon, qui
demande à être reçu maître.
D -Comment êtes-vous parvenu ?
R -Par un mot de passe.
D -Donnez-le moi.
R -(Il le donne) T ..... .
D -Que vous dit-on, alors ?
R -Entrez, T ..... .
D -Que fit-on de vous ?
R -On me fit faire un tour dans la loge.
D -Où avez-vous rencontré le premier obstacle ?
R -Derrière le second surveillant.
D -Que vous a-t-il demandé ?
R -Il me fit la même question qu'à la porte.
D -Que fit-il de vous ?
R -Il me fit conduire à l'ouest, au vén. ·. premier surveillant.
D -Que fit-il de vous ?
R -Il me fit conduire au très-resp. ·. maître.
LES Tf.XTf.S FONDATEURS
D -Que fit-il de vous ?
R -Il me renvoya au vén. ·. premier surv. ·. pour recevotr des
instructions.
D -Quelles sont les instructions que vous avez reçues ?
R -Quand je fus à l'ouest, il m'enseigna à monter à l'est en maître, en
faisant le signe d'app:., et à marcher sur l'angle droit d'un carrélong ;
à faire deux autres pas sur le deuxième degré du même carré, mes pieds
formant l'équerre, et en faisant le signe de comp:.; enfin, le pas de
maître sur le même carré-long. Arrivé à l'autel, on me fit mettre à
genoux, la main droite sur la bible, les pointes du compas sur chaque
sein, et dans cette attitude, je prêtai solennellement mon obligation.
D -Pouvez-vous la répéter ?
R -Oui, T." R. ·., avec votre assistance.
D -Levez-vous, et commencez.
R -Moi, N ... , de ma libre volonté, etc.
D -Que vous a-t-on montré ensuite ?
R -Le signe des maîtres.
D -Donnez-le moi.
R -(Il le donne).
D -Que fit-on de vous ensuite ?
R-Le T.·. R.·. me prit la main, et me donna l'attouchement.
D -Quel est cet attouchement ?
R -Celui de compagnon.
D A-t-il un nom ?
-
R -Oui, très -respectable.
D -Donnez-le moi.
R-(Il le donne comme il l'a appris) B .. .
D -Pouvez-vous aller plus loin ?
R-Oui, passez, je vous suivrai. Il mit l'ongle de son pouce entre la
première et la seconde jointure, qui est l'attouchement de passe, et je
lui répondis par Sch ...
D -Que vous fit-il ensuite ?
R -Il me donna l'attouchement de compagnon, en me disant :
Qu'est cela ? (l'ongle du pouce sur la deuxième phalange)
D -Que répondîtes-vous ?
R -L'attouchement de Compagnon.
D -Donnez-le moi ?
R-J ...
D -Que vous dit-on alors ?
R-Il me dit que j'allais représenter un des plus grands hommes du monde
maçon, notre respectable maître Hiram-Abif, qui fut tué lors de la
perfection du temple.
5 78 LA SYMBOLIQUE MAÇONNIQUE DU TROISIÈME MILLÉNAIRE
D Après la narration d'usage, que fit-il de vous ?
-
R -On me conduisit aux vén. ·. frères premier et second surv. ·. et au
maître, qui me firent les questions que Jubelas, Jubelos et Jubelum
avaient faites à Hiram, en me frappant de la même manière.
D Que fit-on de vous ensuite ?
-
R-Après avoir reçu le coup de maillet sur la tête par le très resp.·.,
on m'étendit par terre.
D Que vous dit-on alors ?
-
R -Que je représentais Hiram-Abif après sa mort.
D -Que vous dit-on ensuite ?
R -le T. ·. Resp. ·. reprit l'histoire d'Hiram-Abif.
D -Comment les envoyés de Salomon relevèrent-ils le corps d'Hiram-
Abif ?
R -Par les cinq points de la maçonnerie.
D -Qui sont-ils ?
R -D'abord le vén. ·. second surv. ·. le prit par le doigt index, sur
lequel les app. ·. font leur attouchement ; mais par l'effet de la putré
faction, la peau se détacha et lui resta à la main. Le vén. ·. premier
surv.·. le prit ensuite par le second doigt, sur lequel se fait
l'attouchement de compagnon, et la peau lui resta aussi dans la main. Le
trèsresp. ·. le prit par la main, appuyant les quatre doigts sur le
poignet, le pied droit contre le pied droit, le genou droit contre le
genou droit, le sein droit contre le sein droit, et la main gauche le
soutenant par le dos. Dans cette position, il le releva en disant : M.·
.H. ·.B.·. ; mot qui veut dire : Il est presque pourri jusqu'aux os. Ce
mot devint ainsi le mot sacré de maître.
D -Puisque vous fûtes relevé par les cinq points de la maç.·., expliquez
les moi ?
R -1 ° Main contre main signifie que je suis toujours prêt à tendre la
main à mon frère pour le secourir. 2° Pied contre pied, que je suis
toujours prêt à voler à la défense et au secours de mes frères. 3° Genou
contre genou, qu'en fléchissant devant 'Etre-suprême, je ne les oublie
rai pas dans les vœux que je lui adresserai. 4° Sein contre sein, que les
secrets qu'ils m'auront confiés y seront invariablement gardés. 5° La main
gauche derrière le dos, qu'autant qu'il sera en moi, je soutiendrai mes
frères dans tous les périls qui les menaceront.
D -Pourquoi étiez-vous privé de tous métaux ?
R-Parce que dans la construction du temple, on n'entendit aucun bruit
causé par les coups d'aucun instrument composé de métal.
D -Pourquoi ?
R -Pour qu'il ne fût pas souillé.
LES TEXTES FONDATEURS
D Comment a-t-il été possible qu'un aussi vaste édifice ait été
-
construit sans le secours d'aucun instrument de métal ?
R Parce que les matériaux furent préparés dans les forêts du mont
-
Liban, apportés sur des voitures, élevés et placés avec des maillets de
bois faits exprès.
D Pourquoi étiez-vous sans souliers ?
-
-
R Parce que le lieu où je fus reçu était une terre sainte, sur laquelle
Dieu dit à Moïse : Ote tes souliers, car le lieu où tu marches est une
terre sainte.
D -Qu'est-ce qui soutient votre loge ?
R -Trois grands piliers.
D -Qui sont-ils ?
R -Sagesse, force et beauté.
D -Que représentent-ils ?
R Trois grands maîtres : Salomon, roi d'Israël ; Hiram, roi de
-
Tyr, et Hiram-Abif, qui fut tué.
D Les trois grands maîtres étaient-ils employés à la construction du
-
temple ?
R Oui, T.·.R.·., Salomon en dressa le plan, d'après l'ordre de
-
Dieu. Il fournit l'argent et les provisions pour les ouvriers ; Hiram
fournit les matériaux et les fit préparer dans les forêts du mont Liban,
et Hiram-Abif conduisit l'exécution de ce grand œuvre.
580 LA SYMBOLIQUE MAÇONNIQUE DU TROISIÈME MILLÉNAIRE
Les textes fondateurs
Rite français
LES TEXTES FONDATEURS
2 Le Régulateur du maçon
-
La Franc-Maçonnerie va s'implanter en France autour de 1725. Le rite
pratiqué est celui de la première Grande Loge de Londres, celle dite des
Moderns. C'est le seul rite pratiqué connu par les loges bleues au XVIW
siècle en France.
Le texte du Régulateur du maçon correspond à la version imprimée du rituel
officiel du GODF largement inspiré d'un texte des Moderns intitulé jachin
et Boaz. Ce rite considéré comme spécifiquement français, provenant de la
pratique des Moderns, sous le titre de Rite Moderne ou Rite Français
désigne le système adopté par le Grand Orient de France entre 1783 et 1801
sous l'impulsion de Roëttiers de Montaleau.
Il s'agit d'un système complet en sept grades, il se décompose en trois
grades symboliques (ou loges bleues) et quatre ordres supérieurs (ou hauts
grades). Ces derniers vont tomber en désuétude dans le dernier tiers du
XIXe siècle et être réanimés à la fin du xxe siècle.
Le Rite Français a subi de considérables remaniements dans les années
1880 1887 sous l'inspiration de Louis Amiable qui se réfère largement au
positivisme. En 1907, Jean-Baptiste Blatin va modifier légèrement le
rituel et en donner une nouvelle mouture, toujours dans le même esprit, à
tendance moralisatrice et visant à en éliminer les éléments symboliques.
En 1938, Arthur Groussier, alors Grand Maître du Grand Orient de France va
en faire adopter une nouvelle version. Au final, les éléments symboliques
qui se trouvent dans le Régulateur disparaissent pour beaucoup, entre
autres la présence en loge des trois piliers et du tableau de loge.
Dans les années 1955, une tentative est faite pour réveiller le Rite
Français dans sa version originelle par la loge Du Devoir et de la Raison,
sous l'impulsion de René Guilly avec l'aide ultérieure de Philippe
Colaneri. S'appuyant sur le Régulateur du Maçon, ils y rajoutent des
éléments tirés de différents documents du XVIW siècle. C'est ainsi que
naît le Rite Moderne Français Rétabli (RMFR) au GODF. Une version est
pratiquée actuellement à la GLFF sous le nom de Rite Français Rétabli
(RFR).
Parmi les particularités du Rite Français, relevées dans le Régulateur, on
notera :
-L'illumination et le tracé du tableau de loge se font avant l'ouverture
des travaux ;
-Il n'est pas fait
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